Mais vous en vivez?

Le 1er avril 2019, ça fera 10 ans exactement que j’ai déclaré mon activité.

Dix ans que j’ai décidé de gagner ma vie en créant, que j’ai décidé de faire de ce que j’aime mon métier.

Dix belles années d’expérience, des centaines d’heures passées à l’atelier pour maitriser la résine, des journées entière en expo ou en boutique, de belles rencontres, et en dix ans, une question est revenue régulièrement:

« Mais vous en vivez? »

La réponse n’est pas simple, et en dix ans la réponse a beaucoup variée.

La première année, je travaillais encore à côté, les années suivantes, je gagnais ma vie, mais je travaillais énormément, puis mon fils, et ensuite ma fille sont nés, j’ai beaucoup ralenti le rythme, et j’ai beaucoup moins gagné ma vie, mais je pouvais prendre le temps de m’occuper d’eux.

J’ai aussi eu ma boutique pendant 2 ans, que je partageais avec Lalabulle, et là je travaillais beaucoup pour très peu gagné.

Aujourd’hui, après une année 2018 compliqué sur beaucoup de niveau, j’ai repris un petit boulot pour arrondir les fins de mois.

Alors à la question: « Vous en vivez? »

Oui j’en vis, mais pas bien, même parfois mal, et ce n’est pas toujours simple, mais oui j’en vis.

J’en vis parce que j’ai fait un choix de vie, j’ai choisis de vivre simplement.

J’ai choisit de moins consommer, de vivre de peu, j’ai choisit de faire beaucoup de chose moi même, j’ai choisis d’acheter d’occasion.

Des choix qui me permettent de faire un métier qui me passionne, mais aussi d’être en accord avec mes convictions, mais ça je vous en parlerai dans un autre article.

Oui mais pas seule!

Mais je dois l’avouer aussi, j’ai la chance d’être bien entouré, j’ai un mari, qui même si ce n’est pas rose tous les jours, me soutient dans les moments de doute ou les galères financières, et une famille qui me fait confiance.

Je ne sais pas si j’aurai pu faire ça sans eux.

Vous en vivez? Oui j’en vis, et ça fait donc 10 ans!

Dix années géniales, dix années difficiles, mais dix années que j’ai choisit et que j’assume et que j’espère encore nombreuses.